L’ONG Mission Verte, avec le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement, a organisé en 2023 une campagne nationale pour susciter l’engagement citoyen dans la résolution du problème plastique : le Mauritius Plastic Challenge. Mission Verte a fait un compte-rendu de ses activités en mars dernier en présence de ses partenaires afin de pérenniser l’impact de cette campagne.

Mission verte a aussi fait appel à Qualitropic, pôle de la Bioéconomie Tropicale de La Réunion, pour la création de « Fiches Actions » qui détaillent les différentes propriétés des différents plastiques et permettront aux acteurs engagés de réduire leurs consommations de plastiques “inutiles” et d’accompagner la transition vers l’économie circulaire. C’est bien là un des autres résultats du Mauritius Plastic Challenge : l’ONG a compilé une liste de partenaires – recycleurs, logisticiens et autres – qui sont aptes à traiter, recycler ou exporter pour recyclage différents types de plastique, le but étant que ce retour d’expérience permette à la communauté de faire plus efficacement face au défi que représentent « les plastiques ». Les documents de pré-audits effectués par Mission Verte auprès d’entreprises engagées dans le recyclage seront accessibles à ceux qui le souhaitent.

Un site Internet dédié : mauritiusplastic.com

Le Mauritius Plastic Challenge a également permis de mettre le doigt sur quelques problématiques. Lors de la séance de restitution le 25 mars, Mission Verte a interpelé sur l’importance d’une réflexion sur les alternatives actuellement proposées sur le territoire mauricien. Avec l’interdiction de certains objets en plastique à usage unique depuis les récentes années, des alternatives ont inondé le marché telles que les plastiques oxo-dégradables : il s’agit de plastiques conventionnels mélangés à des additifs pour imiter la dégradation. La matière se transforme en petites particules grâce à l’oxygène. Ce processus est accéléré par la lumière UV et/ou la chaleur. Les microplastiques qui en résultent ne se biodégradent pas. L’Union européenne a décidé d’interdire son utilisation. Il y a aussi le PLA (polylactic acid), biodégradable et compostable sous conditions mais jamais dans la nature. Mission Verte a mis en place un site Internet dédié : mauritiusplastic.com, qui permet à tout citoyen de faire des propositions qui aideront l’ONG à rédiger un livre blanc.

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