Pauline Charazac*, conseillère en Relations Internationales et Institutionnelles de la Banque de Maurice, a répondu à nos questions à propos des investissements durables sur le hors série consacré aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) en Indianocéanie.
Un entretien au confluent de l’économie, du développement durable et de la diplomatie à lire dans ce magazine déjà distribué dans notre réseau régional.
De retour du G20 en Inde qui s’est conclue par le Sommet des Leaders les 9 et 10 septembre derniers, l’entretien continue ci après avec cette question :

Le Journal des Archipels : Comment l’Ile Maurice, pays invité du G20 par l’Inde et représentée par la Banque centrale au sein de plusieurs groupes de travail, fait-elle porter sa voix et l’urgence des ODD dans de tels forums internationaux ?

Pauline Charazac : La Banque de Maurice a en effet participé tout au long de l’année à plusieurs groupes de travail du G20 sur des sujets aussi passionnants que variés tels que la finance durable, l’architecture financière internationale ou encore l’inclusion financière.
Sous la présidence indienne du G20 qui s’est conclue par le Sommet des Leaders les 9 et 10 septembre derniers, Maurice a eu l’opportunité de faire entendre sa voix, en particulier sur le changement climatique et la place de l’Afrique dans l’architecture multilatérale.
De la Déclaration commune qui a été agréée par tous les chefs d’Etats et de gouvernements du G20, voir l’Union Africaine devenir un membre permanent du G20 est une grande réussite. C’est un signal fort envoyé en faveur du continent et des pays en développement tels que Maurice.
Du côté de l’Agenda climat, un des engagements pris au niveau du G20 est celui d’accélérer les efforts vers la réduction de la production d’énergie à partir du charbon. Cet objectif est parfaitement en ligne avec la volonté de Maurice, qui entend totalement éliminer le charbon de son mix énergétique d’ici 2030.
Dans cette perspective, il ne fait aucun doute que la présidence brésilienne du G20 à venir continuera de mettre l’accent sur l’urgence climatique et la poursuite des ODD.

*Du Conseil d’Etat à la Banque de Maurice en passant par l’Ambassade de France, la Financial Services Commission et Groupe Publicis, Pauline Charazac met aujourd’hui son expertise et son réseau tournés vers l’international au service des autorités mauriciennes. Depuis 2013, elle œuvre en faveur de l’axe France-Maurice et assure depuis 2020 au sein de la banque centrale la coordination stratégique avec, entre autres, le FMI, l’OCDE, la Banque Mondiale, l’Union Européenne et le GAFI. 

Photo (DR) : Pauline Charazac avec le président de la Banque Mondiale, Anjay Banga.