« Les décideurs de l’océan Indien oublient facilement leurs eaux territoriales et leurs potentiels, notamment économiques.
Pourtant, avec la nouvelle donne mondiale, l’océan Indien devient peu à peu le nouveau centre du monde… »

Par Jacques Rombi, directeur de publication “Le Journal des Archipels

Voici l’argumentaire que nous avions envoyé à tous les interlocuteurs que nous sollicitions pour s’exprimer sur ce dossier consacré à l’économie bleue. Au fil des rencontres dans les îles de l’Indianocéanie, le sujet a suscité de nombreux retours, réactions, voire polémiques. Preuves, s’il en fallait, de la nature extrêmement sensible du sujet, voire vitale si l’on considère à juste escient que l’eau c’est la vie.
Mais comment vivre sur des archipels émergeants d’un océan condamné à une mort certaine si la situation continue ainsi ?
La surpêche et l’insécurité maritime sont associées dans l’inconscient des sein de détruire notre environnement maritime et, par ricochet, nos environnements terrestre et vital tout simplement.
Si le sujet de la surpêche fait l’essentiel des pages de ce dossier, c’est bien qu’il y a péril à bord du navire Indianocéanie.
La résolution 23/02 votée par les pays riverains de l’océan Indien, visant à limiter les outils de la surpêche pour, in fine, donner un peu de temps aux bancs de thonidés pour se reproduire, n’en finit pas de faire des vagues rouges du sang de leurs victimes.
Pêcheurs, écologistes, industriels, pirates et institutions étatiques ou internationales échangent dans un brouhaha digne des Argonautes. La toison d’or est bien là !
Tous défendent, dans des positions parfois ambigües, à la fois leur steack de thon en même temps que les grands principes contemporains : respect des écosystèmes et développement durable.
Mais loin de nous l’idée de faire un procès à l’une ou l’autre des parties. Notre enquête, primée par l’organisation norvégienne GRIDArendal pour le journalisme d’investigation, essaie d’analyser tous les paramètres en toute objectivité.
Et si l’Union européenne est largement citée dans ces colonnes pour ses positions ambivalentes, il faut dire que l’Institution se rattrape bien en finançant un ambitieux programme de sécurité maritime mis en œuvre, dans nos îles et au-delà, par la Commission de l’Océan Indien.

Lire l’éditorial complet sur le JDA 12, en vente dans toute l’Indianocéanie.