C’est en substance le message lancé par l’AMM (Association des Industriels mauriciens) et son « bras armé » le label Made in Moris qui ont réuni la presse ce mercredi 22 septembre pour un temps d’échange autour de la production locale et des enjeux économiques nationaux.

Un format d’échanges innovant, convivial et interactif qui a permis d’aborder 3 thématiques : Economie circulaire / Innovation / Coopération régionale (les trois étant intimement liés) et qui a réuni face à la presse : Caroline Rault – Vice-presidente de l’AMM, Bruno Dubarry – CEO de l’AMM, Shirin Gunny – Directrice générale  du Made in Moris
Administrateurs de l’AMM – Sylvan Oxenham, Vincent d’Arifat, Ian Tin Fook, Prakash Ramiah, Yannick Applassamy, Sachin Ramjuttun
Invites – Gregory Martin, Region Reunion & Jacqueline Sauzier de la Chambre d’Agriculture

Extraits.

« La crise sanitaire a donné un coup projecteur, à Maurice, sur la nécessité et l’importance d’avoir un tissu économique diversifié.
« …Notre modèle est aujourd’hui linéaire. Nous devons le faire évoluer. L’heure est venue.
Sur le plastique, qui ne peut pas toujours être éliminé car toutes les solutions n’existent pas encore, il est plus que nécessaire d’agir ensemble pour faire émerger une économie circulaire des plastiques…mais ce n’est pas l’exemple unique, il y aussi : le verre, les DEEEs, les déchets de la construction, de l’industrie automobile… ».
(Caroline Rault, Vice-Présidente de l’AMM)

« Indépendamment, chaque île n’a pas le volume critique d’achats des principaux composants ENR à l’importation et donc, d’où vient l’importance de regrouper nos commandes régionales. Cela nous permettra de pratiquer l’approvisionnement durable, bénéficier des meilleurs tarifs des produits à l’achats, des garanties et service après-vente stables et réduire les couts exorbitants du fret.
Dans la durée, ce processus aidera aussi de regrouper les composants défectueux pour assurer un volume conséquent pour le mode de recyclage des déchets approprié.»
(Prakash Ramiah, administrateur de l’AMM)

« Nous allons constituer un club des acteurs de l’économie circulaire avec nos partenaires du secteur privé pour animer la réflexion et le partage de bonnes pratiques dans le domaine du recyclage notamment. En parallèle nous avons un à plusieurs dossiers projets à construire avec le MRIC toujours sur la thématique d’industrie du futur. »
(Bruno Dubarry, CEO de l’AMM)

« Notre réalité : le marché domestique est limité, la petitesse de notre marché, avec cela, les contraintes et limites en termes de croissance et de soutenabilité VS les grandes opportunités qui existent sur nos marchés régionaux – notamment les pays africains et ceux de la région Océan Indien.
Nous saluons la constitution du Joint Public-Private Committee avec plusieurs groupes de travail technique dont ceux sur la coopération régionale, la connectivité maritime/aérienne et les nouveaux marchés. Un dialogue et un travail essentiels.  L’AMM siège sur les Commission Export et Commission Economique Sectoral Development. Important pour l’AMM d’être au centre de cet écosystème. Important pour la recherche de solutions sur la connectivité/la logistique aérienne/maritime ».
(Sylvan Oxenham, administrateur de l’AMM)

* L’AMM fêtera ses 27 ans (2022) et compte 75 membres. Le Made in Moris fêtera ses 10 ans en 2022 et compte plus de 350 marques labellisées.

CHANTIER ECONOMIE CIRCULAIRE / A RETENIR :

 Aussi, l’AMM et le MIM se positionnent, toujours collectivement sur ce sujet à travers des initiatives que nous allons vous partager et qui peuvent etre résumées sur 3 axes :

  1. La formation, avec un parcours sur l’éco conception que nous avons lancé. En effet, il convient toujours de concevoir des produits les plus eco-friendly possibles et d’essayer de réduire à la source, le plastique par exemple,
  2. La création d’un éco système : nous œuvrons aujourd’hui à structurer la collecte et le tri des déchets pour que, devenus ressources, ils entrent dans des boucles de recyclage, locales ou régionales.
  3. La création d’une communauté car ensemble on va plus loin et que les motivations de tous doivent être regroupées pour agir collectivement