Le gouvernement mauricien n’a pas caché son ambition, en pleine pandémie, de développer une industrie pharmaceutique locale. Entre la période de l’annonce et aujourd’hui, les choses ont évolué. Le docteur en ingénierie et directeur du Mauritius Institute of Biotechnology, Drishty Ramdenee détaille les ambitions mauriciennes de ce secteur.

En médaillon : le directeur du Mauritius Institute of Biotechnology, Drishty Ramdenee, est docteur en ingénierie.

La vision et stratégie sont désormais orientées vers (i) le développement des thérapeutiques pour la région et le continent africain notamment, (ii) le développement de médicaments et de recherche pour les maladies transmissibles telles que le paludisme et le VIH, (iii) la structuration d’installations de recherche et développement (R&D) pour les médicaments contre les maladies non transmissibles affectant le continent, à savoir le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Le MIB a sollicité l’assistance de l’Union européenne (UE) pour réaliser une étude de faisabilité pour le secteur de la biotechnologie à Maurice et le rapport produit renforce les démarches déjà enclenchées. La volonté du gouvernement à s’engager dans des secteurs innovants et à forte valeur ajoutée donne une nouvelle dynamique à l’industrie.

Améliorer la visibilité de la juridiction.

En ce sens, plusieurs étapes importantes et déterminantes ont déjà été franchies notamment l’élaboration d’un plan stratégique et d’un plan d’action avec des visées à court, moyen et long termes. Ces plans comprennent des actions visant à améliorer la visibilité de la juridiction, une consolidation du cadre régulatoire et administrative, la mise en place d’outils régulatoires et de la protection de la propriété intellectuelle visant le développement de produits et services innovants, un plan de formation au niveau nationale.  De plus, un appel à intérêt a été lancé et plusieurs entreprises locales et internationales y ont répondu. Les discussions sont en cours afin d’affiner les plans d’affaires et faciliter les demandes de permis, entre autres.
Il est important de noter que plusieurs sous-segments du secteur de la biopharmaceutique existent déjà à Maurice et cela grâce à un cadre régulatoire normée aux standards européens. Le pays se positionne comme un centre de substance et d’excellence en matière de recherche, d’éthique et de reconnaissance en termes de régulation internationale pour les essais précliniques et cliniques. Le pays compte déjà plusieurs Contract Research Organisations (société de recherche contractuelle) opérant dans le secteur des essais cliniques sur des pathologies diverses telles que l’hépatite, le diabète, le lupus, entre autres pour des firmes pharmaceutiques de renom international.
L’accentuation des efforts du gouvernement notamment à travers l’appui du MIB permettra au pays de maintenir une croissance forte dans des secteurs existants et diversifier son offre dans des segments comme la production de produits pharmaceutiques, la Recherche et le développement, et dans des domaines de pointe comme le génomique, et la formation, entre autres.

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