Un intéressant webinaire s’est tenu ce jeudi 1er juillet à l’instigation de Jean Luc Wilain du cabinet Will change.
Comment participer à un monde moins émetteur de carbone, en grande partie responsable du réchauffement de la planète ? Comment les individus et les entreprises peuvent déjà s’engager dans cette voie ?

Telles étaient, en résumé, les grandes lignes de cette intéressante réunion qui ciblait, en filigrane, les mesures annoncées par le ministre Padayachy Renganaden lors de sa présentation du dernier budget pour Maurice le mois dernier.
Le constat est alarmant : « Les accords de Paris en 2015 ont indiqué 1,5°C comme une limite à ne pas dépasser dans la hausse des températures. Mais le problème c’est que non seulement tous les pays n’ont pas signé l’accord, mais ceux qui l’ont signé ne sont pas tous vraiment engagés sur des actions urgentes comme ça devrait être le cas. Résultat : la planète se réchauffe de 0,2% en moyenne chaque année et nous dépasserons cette barre des 1,5° en 2040. Nous y sommes donc déjà ! »
Que faire ? les bilans et les rachats de crédits carbone sont déjà bien connus depuis deux décennies environ, mais engager de telles politiques reste réservé à de grandes entreprises qui en ont les moyens, or plus de 80% des entreprises de l’Indianocéanie sont des PME ou des TPE qui ont d’autres urgences, « même si les gains de productivité et d’image (marketing durable NDLR) sont souvent directs pour l’entreprise tant la contrainte est amie du progrès » dixit Jean Luc Wilain.
A Maurice, le dernier budget fait peu cas de lutte contre l’émission de carbone, même si des engagements intéressants sont pris comme l’arrêt progressif des centrales à charbon d’ici 2030, mais à remplacer par quoi ? Bagasse, biomasse ? Energies renouvelables ? Autant de solutions qui demandent des investissements lourds et à envisager sur le long terme et « On ne fait pas de transition énergétique en si peu de temps » rappelait Jean Luc !
Son message : commençons tous, entreprises et individus, à faire quelque chose en faveur de l’environnement.

Ce n’est pas pour rien que Will Change, l’entreprise de Jean Luc Wilain, a pris l’oiseau minuscule qu’est le colibri comme logo.
Chacun, à sa petite mesure, a une action responsable à engager. Cela commence par des gestes simples comme éviter de jeter n’importe quoi n’importe où. A méditer !

Jacques Rombi