L’épave du mythique Saint Géran, navire de la Compagnie des Indes françaises qui sombra au large de Maurice en 1744, devrait bientôt livrer ses derniers secrets. Une équipe de chercheurs démarre ce mois de novembre des travaux de recherches sur le site du naufrage

Trois universités et leurs centres de recherches respectifs sont impliqués dans la mission Saint Géran 2022. Elles sont signataires d’un protocole de recherche scientifique pluridisciplinaire. Il s’agit du CHAM, centre de recherche spécialisé dans l’histoire de l’outremer, de l’université Nova, de Lisbonne ; du département de géoscience de l’université d’Aveiro et du département de biologie marine de l’Université de Maurice. Les membres de ces centres de recherche seront épaulés par deux experts internationaux des Etats-Unis et d’Italie, ainsi que par ceux de l’Université de Maurice.
Jean-Yves Blot va également réaliser un film documentaire (docu-fiction) sur toute la mission mais qui contiendra un aspect théâtral décrivant les mécanismes de destruction d’un navire qui fait naufrage. La mission a été précédée d’une exposition, conçu et animée par le Dr Blot et qui s’est tenue au mois de septembre dernier au Portugal. Elle retrace, de façon allégorique toute l’épopée du navire, mais aussi l’aventure de ceux qui l’ont découvert et qui vont se jeter à l’eau à partir de ce mois-ci, bravant les conditions souvent tumultueuses de la Passe des Citronniers.
Aujourd’hui avec un tel déploiement de compétences, l’objectif ultime de la mission Saint Géran 2022, est évident. Les jalons techniques scientifiques et administratifs devraient permettre d’enclencher le processus vers le statut durable de ces lieux d’histoire, de mémoire mais aussi d’identité, comme des éléments incontournables du patrimoine mondial.

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