Nous en avions parlé dans le Journal des Archipels. L’ambassade de France s’est associée à l’incubateur du groupe ENL – La Turbine – pour lancer un appel à projets sur l’économie bleue. Sur les dix projets sélectionnés, quatre ont été récompensés lors de la finale qui s’est tenue le 9 décembre dernier.

Photo : Vincent Ah Chuen de S.W. Bio Processors Ltd, Wafiik Aumeer et Yougesh Baboolull de Puffer, Nina Dubois et Juliette Deloustal de « Maurice, mon éco-guide » et Yohan Gallet de Sealife Organics, sont les porteurs de projets primés lors de la finale du 9 décembre 2021.

Les projets sélectionnés peuvent être répartis dans trois catégories : l’alimentation, la pharmaceutique et le bien-être. Les sélectionnés ont ainsi eu accès à du coaching pour peaufiner leurs mission et vision, ainsi que leurs business plans. « On a demandé à la Turbine d’organiser le programme et nous avons mis à la disposition de la Turbine, un expert, Jean-Baptiste Routier, également membre du jury, un spécialiste sur cette thématique. Nous voulons soutenir des projets de l’économie bleue qui nous paraissent prometteurs. Depuis longtemps la France soutient l’économie bleue à Maurice via l’Agence française de développement (AFD). Avec ce présent projet, on peut très bien imaginer qu’il y ait des partenariats avec des opérateurs français. Ces start-up peuvent très bien trouver des start-up en France pour les aider ou collaborer en France », a expliqué Muriel Piquet, directrice de l’Institut français de Maurice. Le projet qui remporte le 1er prix est celui de S.W Bio Processors de Vincent Ah Chuen : la culture d’algues. Wafiik Aumeer et Yougesh Baboolull de Puffer, Nina Dubois et Juliette Deloustal de « Maurice, mon éco-guide », et Yohan Gallet de Sealife Organics sont les autres porteurs de projets primés

1er prix : S.W. Bio Processors Ltd pour la culture et transformation des algues

Vincent Ah Chuen de S.W. Bio Processors Ltd a décroché le premier prix pour son projet de culture d’algues. Maurice souffre d’un manque de ressources terrestres et d’une forte dépendance sur l’importation. Le projet de S.W. Bio Processors Ltd vise à utiliser le potentiel de la grande zone économique exclusive (ZEE) mauricienne pour produire des algues : un aliment, sain et riche en vitamines, minéraux et oméga-3. Vincent Ah Chuen propose de cultiver, récolter et transformer ce produit à l’intention des hôtels et restaurants haut de gamme et la population dans son ensemble, en particulier les végétariens.

2e prix : Puffer, un robot sous-marin pour récolter de précieuses données

Wafiik Aumeer et Yougesh Baboolull ont retenu l’attention du jury avec leur projet Puffer, un petit bateau muni d’un logiciel capable, grâce à l’intelligence artificielle, de naviguer de manière autonome dans l’océan, de prendre des photos, de récolter des données telles que le pH, la salinité, la température de l’eau et surtout d’analyser la santé des coraux. 75 % des récifs coralliens à travers le monde connaissent un blanchissement et à Maurice, on estime que ce chiffre serait de 50 à 60 %.

3e prix ex aequo

« Maurice, mon éco-guide »,  une application pour découvrir des activités touristiques durables
Développée par Nina Dubois et Juliette Deloustal, l’application mobile « Maurice, mon éco-guide » permet de découvrir Maurice et ses trésors marins. Elle s’adresse surtout aux visiteurs étrangers qui recherchent des activités touristiques durables. L’application aidera également les opérateurs à être plus visibles, à proposer des activités « durables » et d’interagir avec leurs clients. Nina Dubois et Juliette Deloustal estiment que leur application peut toucher 30 % des deux millions de personnes visées incluant les touristes et les Mauriciens.

Sealife Organics, des fertilisants à base d’algues

Sealife Organics, avec à sa tête Yohan Gallet, ambitionne de transformer les goémons (algues) en compost. Cette entreprise lancée en 2020 produit déjà 10 à 15 tonnes de compost par mois. Le compost est destiné aux individuels, agriculteurs, pépinières et grandes surfaces. Yohan Gallet ambitionne de produire 3 000 tonnes de compost en 2022.

Plus d’informations sur ces 4 projets à lire sur notre prochaine édition du magazine