Namita Jagarnath Hardowar est présidente de la Chambre de commerce et de l’industrie de Maurice (MCCI) depuis le 31 mars dernier. Celle qui occupe ce fauteuil important du secteur privé à Maurice est surtout une entrepreneuse qui de toute évidence a su faire sa place dans le monde des affaires à travers son entreprise Institutional Expert Services (IES). Professionnelle des ressources humaines avec une riche expérience à Maurice et dans la région, elle est passionnée par la transmission et la formation. Cette nouvelle responsabilité lui donne l’occasion de continuer davantage sa mission.

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Changement climatique, Facilitation des affaires, Capital humain, Régionalisation… les grands axes de la MCCI

…Selon elle, la Chambre va se focaliser sur le changement climatique et les énergies renouvelables. « Étant un petit état insulaire, on est vulnérables. Il faudrait que le changement climatique et l’utilisation de l’énergie renouvelable entrent dans l’agenda de tous les opérateurs. Ce n’est pas l’affaire de gouvernement ou du privé mais de tous. » Deux autres axes importants demeurent la facilitation des affaires et « évidemment » le développement du capital humain. Même si la Banque mondiale ne publie plus la liste annuelle « Ease of Doing Business » qui classait Maurice dans le haut du tableau des pays où il est facile de faire des affaires, la présidente de la MCCI pense qu’il est primordial de continuer dans cette stratégie.

A-t-on les compétences ? 

L’autre élément est « évidemment, le développement du capital humain ». La Chambre ne peut que constater le manque de compétences auquel font face différents secteurs. « Il y a tellement de secteurs émergents – fintech, l’économie bleue, l’aquaculture ou l’agriculture intelligente… A-t-on les compétences ? » demande Namita Jagarnath Hardowar. « Si l’on ne les a pas, il faudait les trouver ailleurs pour permettre une montée en compétence ici. » Ainsi, elle espère voir émerger une stratégie du développement du capital humain nationale, visible et connue de tous, favorisant par conséquent l’investissement. L’innovation et la digitalisation du pays restent aussi essentielles pour rester compétitifs sur le marché mondial et « passer à l’étape supérieure », selon Namita.
Pour conclure, la cheffe d’entreprise rappelle que la régionalisation est, selon elle, une clef de la réussite de la reprise après-crise. « Avant, on parlait beaucoup de la globalisation et maintenant, on bascule vers la régionalisation. C’est crucial. Being an island is not a solution ! (Être une île, n’est pas une solution.) La connectivité, aérienne et maritime, est importante. Nous sommes dans un bassin régional. C’est essentiel de travailler avec d’autres chambres, afin de collaborer et de trouver des synergies », conclut-elle.