Deux navires de pêche ont été interceptés en situation de pêche illégale dans les eaux de l’océan Indien, lors de la 62ème patrouille régionale de surveillance des pêches qui s’est déroulée ces deux derniers mois. Cette action, menée dans le cadre du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP) coordonné par la Commission de l’océan Indien et soutenu par l’Union européenne.
Les deux palangriers battant pavillon sri lankais ont été saisis à cinq  jours d’intervalle au large de Madagascar, et ont été ramenés au port de Mahajanga. Le premier navire transportait dix marins tandis que le second en comptait quatre à bord.

Il ne se passe pas une se­maine sans que le fléau de la pêche illégale ne refasse surface dans les eaux malgaches. Si la Chine est souvent citée, ce sont aujourd’hui deux navires en provenance du Sri Lanka qui sont incri­minés ainsi que quatorze pêcheurs illégaux consti­tuant les équipages. Les marins ont écopé d’une peine de deux mois de prison assortie d’une lourde amende de plu­sieurs milliers d’euros, après que des dauphins aient été découverts à bord des deux navires. Un coup de filet qui ré­sulte de l’étroite collaboration entre neuf pays qui luttent ensemble contre la pêche illégale au sein d’un dis­positif régional de mutualisation des renseigne­ments et des moyens : les Comores, la France, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie et la Tanzanie. L’arraison­nage des deux navires Sri-Lankais, n’est malheu­reusement pas une pre­mière dans la région. Déjà en octo­bre dernier un bateau provenant du Sri-Lanka en situation de pêche il­légale, avait été confisqué par les autorités mari­times malgaches, à Nosy Be. Trois tonnes de re­quins étaient alors décou­vertes à bord, les huit pê­cheurs avaient été auto­risés à quitter Madagascar, après le règlement des amendes. Mais pour cette nouvelle affaire de pêche illégale, les autorités ont été moins clémentes. En dehors de la confiscation des deux navires et des lourdes amendes, les qua­torze marins sri-lankais passeront deux mois en prison.

 Source COI/FMM