Le 7 septembre dernier, à l’occasion de la « Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus », le ministère de l’Environnement a présenté un système de surveillance de la qualité de l’air. Celui-ci comprend la mise en service de trois nouvelles stations fixes et quatre nouveaux capteurs qui enregistrent et communiquent en temps réel la qualité de l’air dans différentes régions du pays. 

PHOTO (DR) : De nouvelles stations fixes ont été installées à travers l’île, ainsi que des capteurs, afin de mesurer et indiquer en temps réel la qualité de l’air des environs.

En 2010, les services d’une société de conseil internationale (Euronet Consulting) ont été retenus par le ministère de l’Environnement et du Développement durable pour l’élaboration d’une stratégie visant à établir « un cadre intégré de surveillance de la qualité de l’air ambiant », explique le communiqué de presse du ministère de l’Environnement. Les consultants avaient recommandé l’introduction d’un réseau de stations fixes de surveillance de l’air ambiant à travers l’île et la mise en œuvre d’un indice de la qualité de l’air.
Dans le discours du Budget 2020-2021, des dispositions ont été prises pour la mise en œuvre de ce système, financé par le gouvernement. Le contrat a finalement été attribué en octobre 2021 à HemaScia Ltd, pour un montant de près de 38 millions de roupies (un peu moins de 900 000 euros).
Le système comprend des stations fixes et des capteurs utilisant l’Internet des objets autour de l’île reliés par un système de réseau central hébergé sur un serveur gouvernemental. En plus de servir de base de données puissante sur la qualité de l’air à Maurice pour les futures décisions politiques, le système sert également d’outil d’indexation pour communiquer au public sur la qualité de l’air qui prévaut dans certaines régions.

Six stations fixes et quatre capteurs

Trois stations fixes existantes ont été intégrées aux trois stations et quatre capteurs, nouveaux. Les trois stations existantes se trouvent aux locaux des services météorologiques à Vacoas, au Centre culturel islamique de Port-Louis et à Rose-Hill. Les nouvelles stations fixes se trouvent, elles, à Plaines Champagnes, au Pavillon (Quatre-Bornes) et à Grand-Baie. Le premier nouveau capteur se situe à La Tour Koenig en raison du tollé public fréquent résultant des émissions de cheminées des industries voisines ; le deuxième a été installé dans les locaux d’une école de La Tour Koenig et le troisième au sein d’une école publique à Beau-Bassin. Le quatrième capteur se trouve à la rue Sir Seewoosagur Ramgoolam (ex-rue Desforges) qui est l’une des rues les plus fréquentées de Port-Louis. Ainsi les données seront collectées proviennent d’une pluralité de lieux différents : urbains, ruraux, résidentiels, quasi-industriels et commerciaux.

Toutes ces informations sont accessibles via un portail Web (https://airquality.govmu.org/), ainsi que par des applications mobiles et des panneaux d’affichage électroniques dédiés.