Un projet de Shell (la compagnie pétrolière est une des plus importantes sociétés multinationales au monde) de prospection de pétrole et gaz au large des côtes sud-africaines, a été suspendu le mardi 28 décembre dernier. La Justice a donné raison aux écologistes ainsi qu’aux opposants provenant de la société civile locale.

Photo : La Wild Coast (« la Côte Sauvage ») s’étend sur 250 km et compte plusieurs réserves naturelles et zones marines protégées. (DR) 

La décision annoncée par un juge de la Haute Cour de Grahamstown (Makhanda) reproche à Shell de ne pas avoir rempli son obligation de consultation et de sensibilisation des populations qui détiennent des droits de pêche. La cour interdit de ce fait l’exploration sismique tant qu’une autorisation environnementale n’aura pas été délivrée. Cette décision fait suite à un recours déposé début décembre par les populations locales, dont des écologistes. Un peu plus tôt, des ONG avaient été déboutées pour leur demande d’injonction par la même Cour de justice.
En décembre dernier devait commencer le projet de recherche de gisements de pétrole et de gaz par campagne sismique. Cette recherche devait durer cinq mois sur une surface de plus de 6 000 km². Pour ce faire, une onde de choc aurait été envoyée toutes les dix secondes dans l’océan par des bateaux équipés de canons à air, 24/7. Cette technique est particulièrement meurtrière pour de nombreux mammifères marins qui sont déstabilisés par ces ondes de choc. La zone en question se trouve au large de la Wild Coast. Ouverte sur l’océan Indien, la Wild Coast s’étend sur 250 km et compte plusieurs réserves naturelles et zones marines protégées.

Alexandre Karghoo