La consommation de médicaments suit une spirale infernale et exponentielle. Les effets conjugués des dates de préemption, de la surconsommation et du diktat des grands laboratoires, amènent aujourd’hui à un paradoxe : alors qu’une bonne moitié de la population mondiale n’a pas accès aux soins de base, l’autre moitié surconsomme des médicaments. Quitte à s’en rendre… malade !

« Faisons la part des choses. Avant les années 60 et le début du délire consumériste, l’une des lois fondamentales de la pharmacologie était la fabrication de produits stables dont la seule obligation était la longévité de l’efficacité. Ainsi 1 comprimé de paracétamol fabriqué en France en 1962 comparé en 2017 à un comprimé fabriqué la veille a effectivement perdu 0.2 % d’efficacité ! De quoi justifier pour les administrations européennes la mise en place des dates de péremption de plus en plus drastiques et de surcroît gérées, administrées et surtout étudiées par les laboratoires eux-mêmes qui décident si cela est rentable ou pas !
A la fin de mes études dans les années 80, cette notion de péremption n’existait pratiquement pas sauf pour les médicaments injectables. Durant les années 60 à 80 la médecine et la pharmacologie française a été très prospère et reconnue dans le monde entier, dans le top 5 des meilleures nations.
Progressivement, on peut dire pratiquement avec l’arrivée du traité de Maastricht, la dégradation s’est amorcée, avec un corolaire qui fut la mise en place d’une administration et d’une règlementation européennes. Initialement construite sur des bases liées à la santé, elle s’est progressivement imprégnée d’une dimension commerciale tout en traduisant les conséquences d’une mondialisation et d’une construction européenne basée sur la concurrence, les libertés communautaires, toutes axées uniquement sur l’économie.

Produire, consommer, détruire…

Donc à partir des années 90, ces dates de péremption de plus en plus courtes furent généralisées à tous les médicaments par « « mesures sanitaires » : 20 ans dans les années 90, puis 10 ans dans les années 2000, enfin 5 ans dans les années 2010 et 3 ans dans les années 2015. On nous parle aujourd’hui de dates de péremption à 1 an avec comme seul espoir que l’ensemble de la population jette au plus vite ces médicaments soi-disant périmés pour participer à cette aberration de jeter afin de mieux en consommer de nouveaux.
Nous aurions pu, fusse pour nous donner bonne conscience, offrir ces stocks de médicaments non utilisés mais encore valables à des populations plus pauvres, mais à partir des années 2010 cela aussi fut interdit sous de multiples prétextes fallacieux, avec toujours ce même impératif économique d’une consommation sans limite.
L’actualité sanitaire du Covid nous donne les meilleures preuves de ce délire collectif : alors que l’Américain Pfizier déclare qu’il faut administrer une troisième dose (sous les conseils de ses propres scientifiques), on voit que Janssen préconise l’administration du vaccin aux plus de 55 ans, mais en France particulièrement. Ainsi en est-il à La Réunion, mais pas juste à côté, à Maurice, où l’Ambassade de France a offert le vaccin à tous ses ressortissants, toutes classes d’âges confondues ! Le sang des Français de La Réunion serait-il différent de leurs compatriotes vivant à Maurice. Quel est donc ce mystère de l’ouest de l’océan Indien.
Nous, médecins de ville, qui savons par l’expérience que la chloroquine (utilisée par l’armée française depuis les années 60) ou encore l’invermectine, ont des coefficients d’atténuation de passage en phase grave à plus de 80% d’efficacité.
Ainsi pour la première fois dans l’histoire de la médecine nous sommes interdits de prescription d’un médicament même si nous expliquons et rationalisons ces bienfaits et ces effets secondaires au cas par cas.
Le secret médical, liberté institutionnelle des droits de l’Homme, est bafoué par un conseil constitutionnel sous le prétexte de l’urgence sanitaire. De quel droit un personnel sans compétence peut exiger de connaitre la vie de chacun ?
Lors des cinquante dernières années la consommation mondiale médicamenteuse est devenue pléthorique avec une des multitudes de mesure liberticides européennes, avec des différences plus que notables au niveau des règles sanitaires européennes de prise en charge d’une pandémie mondiale. Tout en réduisant manière drastique l’offre de soins courante et de prise en charge dans chaque pays.

POURQUOI ?