Le 16 septembre dernier, le bureau du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a donné un avis favorable à la création de cinq zones de protection de biotope dans le Parc naturel marin de Mayotte pour protéger les tortues et les crabiers blanc.
Mais une demande est passée inaperçue, elle a pourtant son poids en tonne de thons albacore : la demande d’interdiction de la pêche à la senne.

Toutefois, le Bureau a assorti son avis de plusieurs réserves : Le Bureau du Parc relève l’absence de nouveaux moyens de surveillance et de contrôle identifiés pour vérifier la bonne application des nouvelles mesures proposées.
Le Bureau recommande d’établir une stratégie de protection des oiseaux marins à l’échelle de Mayotte avec les usagers et les professionnels de la mer. Le Bureau recommande que les activités respectueuses de l’environnement puissent être autorisées dans les futures zones de protection.
Sauver le thon Albacore : le Parc propose une mesure pour y contribuer

Le thon au bord de l’extinction

Parmi les quatre espèces de thonidés grands migrateurs présentes  dans l’océan Indien, trois sont soumises à la surpêche, ce qui signifie que leurs stocks diminuent. L’une de ces trois espèces, le thon albacore (Thunnus albacares) a atteint le seuil limite avant son extinction. Face à ce constat, l’ensemble des états membres de la Commission Thonière de l’Océan Indien (CTOI) s’est engagé à réduire les prises de thon albacore. Après avoir félicité cette mobilisation régionale et considérant la stratégie nationale pour les aires protégées 2030 (SNAP 2030), enjoignant à «engager des projets de conservation halieutique sur chaque façade maritime en métropole et dans chaque bassin maritime en outre-mer», le Parc propose sa contribution à l’effort collectif. En tant qu’instance de gouvernance d’une aire marine protégée, le Bureau du Parc propose que la pêche à la senne soit interdite dans Je Parc naturel marin de Mayotte à compter du Ier janvier 2022.

Source LNM
Illustration : Gil Renaud

Le Parc naturel marin en bref

Le conseil de gestion, qui assure la gouvernance du Parc, compte 41 membres composés d’acteurs locaux. Il se réunit au moins 2 fois par an. Ses membres sont élus pour 5 ans.
De façon collégiale, il a élaboré le plan de gestion adopté fin 2012, il décide des actions à mener, et prend les décisions que met en œuvre l’équipe technique du Parc.

Composition :

  • 4 représentants de l’Etat
  • 8 représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements
  • 13 représentants des organisations professionnelles
  • 6 représentants des associations d’usagers
  • 3 représentants d’associations de protection de l’environnement
  • 7 personnalités qualifiées