Photo CNOI

Ce classement fait suite à l’engagement du président Macron lors de sa visite sur l’archipel en octobre 2019.
Cette décision répond aux engagements de la France à protéger la biodiversité terrestre et marine de cet espace fragile qui recense plus de 3000 espèces animales et végétales.

« Sont classées en réserve naturelle nationale, sous la dénomination de « Réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses » des parties terrestres et les eaux relevant de l’archipel des Glorieuses.
Le périmètre terrestre comprend l’ensemble des terres émergées de l’archipel des Glorieuses, dénommées l’île de Grande Glorieuse, l’île du Lys, les roches Vertes et le rocher du Sud.
Le périmètre marin correspond à l’ensemble des eaux placées sous la souveraineté ou la juridiction de la France au large de l’archipel des Glorieuses. »
C’est en ces termes qu’est rédigé l’article 1 du Décret n° 2021-734 du 8 juin 2021 portant création de la réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses (Terres australes et antarctiques françaises).
Ces îles, qui disposent d’à peine 7km2 de terres émergées, disposent d’un lagon de près de 30 km2 et surtout d’une ZEE (zone économique exclusive) de 48350 km2.
Depuis 2007, les îles Éparses de l’océan Indien constituent l’un des cinq districts des Terres australes et Antarctiques françaises (TAAF)

Des coopérations régionales en faveur de la biodiversité

Un décret qui précise dans l’article 2 que : « Les présentes dispositions sont mises en œuvre sans préjudice des coopérations régionales en faveur de la biodiversité dans la réserve naturelle déterminées notamment dans le cadre du dialogue bilatéral et de la commission mixte franco-malgache sur les îles Éparses du canal du Mozambique*. »
Ainsi, à l’instar de 169 autres réserves françaises, ce « hot spot » de la biodiversité marine sera définitivement préservé.
La création de cette réserve naturelle nationale est une concrétisation phare de la stratégie nationale des aires protégées pour la prochaine décennie (2020-2030), annoncée par le Président de la République le 11 janvier 2021 lors du One Planet Summit à Paris avec l’objectif fixé de classer 30% de l’espace maritime et terrestre français en aires protégées, dont un tiers sous protection forte.

Orson Razaka

*Préalablement reconnues par le navigateur français Luc du Guilly en 1751, l’archipel fut rattaché officiellement à la France en 1892, avant d’être administrées par Mayotte en 1895.