photo : J.Rombi

Sur la décennie écoulée, l’engagement des bailleurs aux Comores est massif et devrait se renforcer dans le contexte de la crise sanitaire. Les difficultés croissantes liées à l’instabilité institutionnelle, à la dégradation de la soutenabilité des finances publiques et à la faible capacité à absorber les chocs macroéconomiques et climatiques ralentissent la mise en œuvre des projets.

 L’économie de l’archipel de 900 000 habitants est très peu diversifiée, minée par la faiblesse des infrastructures et les difficultés de gouvernance qui pèsent sur l’environnement des affaires. Elle est dominée par des acteurs de petite taille relevant surtout du secteur informel. Les services contribuent le plus à la croissance (55 % du PIB, en nette augmentation depuis 10 ans), correspondant principalement à l’administration, aux télécommunications, au tourisme (notamment la diaspora) et au petit commerce. L’action des bailleurs aux Comores soutient le Plan Comores Emergent 2030 décliné dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCA2D) 2018-2021. Le SCA2D vise l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique, des infrastructures et l’attraction durable des investissements privés.

Bien que 45ème bénéficiaire d’Aide Publique au Développement (APD) nette en Afrique sub-saharienne sur 49 pays avec 76 MEUR en 2018, le pays est dépendant de l’aide. Selon le FMI, l’APD finance 55 % du budget de l’Etat comorien en 2020 et représente 87 € par hab. Le 1er bailleur du pays est l’AFD dont les financements s’élèvent à 104 M€ entre 2014 et 2018 dans cinq domaines d’intervention : la santé, l’eau, l’environnement et le climat, l’appui au secteur financier et privé et l’éducation.

 Bacoco Saïdi à Moroni