Après six ans au sein de l’Association des manufacturiers mauriciens (AMM) donc quatre à sa tête comme directeur général (CEO), Bruno Dubarry quitte l’association pour se lancer en tant que consultant indépendant. Il propose déjà ses services à l’ONG Vélo Vert et souhaite continuer à servir le développement des productions locales.

Propos recueillis par Alexandre Karghoo

JDA : Pourquoi vous lancer à votre compte après six ans à la tête de l’AMM ? Quel bilan en faites-vous ?

BD : Après avoir constaté les challenges majeurs rencontrés par les organisations privées et publiques, j’ai fait le choix de m’engager auprès d’elles afin de les aider à se transformer.
Je suis convaincu que pour porter ces changements il faut être indépendant.
La compagnie que j’ai créée : Dubarry Consultancy Services Ltd, est spécialisée dans le design du changement et les projets à impact. Mon apport est à la croisée de l’innovation, du design de services et design d’organisation notamment. Ainsi, mon offre d’accompagnement s’adresse aux dirigeants et à leurs organisations. Ma priorité porte sur les projets de production locale et de développement régional.

Les projets à impact doivent dépasser le cadre institutionnel

Pour franchir ce cap professionnel, deux éléments principaux sont à citer : le premier est la conviction personnelle que les hommes et les femmes ne sont que de passage dans les organisations et doivent par conséquent améliorer et développer celle-ci le temps du passage. J’ai constaté que j’avais amené l’AMM plus loin qu’elle ne l’était six ans auparavant, par un travail acharné avec ma codirectrice et toute l’équipe que nous avions construite pour remettre la production locale au cœur de l’agenda public. Le deuxième élément est que la position que j’occupais ne permet pas de porter un changement en profondeur ; la mission d’un directeur d’association patronale est de représenter une somme d’intérêts collectifs et individuels dans un cadre de dialogue public-privé et interprofessionnel principalement. Les sujets sur lesquels j’ai beaucoup travaillé ces dernières années doivent être traités à l’échelle des opérateurs directement ; tout en gardant une nature collective, les projets à impact doivent nécessairement dépasser le cadre institutionnel.

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