Il est arrivé dans les bagages des voyageurs, probablement, comme plante ornementale, pour ses jolies fleurs jaunes. En Afrique du Sud d’où il est originaire, le senecio tamoides n’est pas invasif, contrairement à la Réunion.

Le senecio est une plante invasive qui a été repérée dans un premier temps au Maïdo. (Photo JSG)

Gigi, une femme sensibilisée à la protection de la nature, est la première à repérer la plante. Celle-ci se trouve non loin du parc de la luge, au Maïdo et se développe rapidement. Le senecio recouvre les arbres et les autres espèces d’un tapis de feuilles, elle étire ses lianes et finit par étouffer tout ce qu’elle enveloppe.
Depuis plusieurs années, l’association Scabe organise tous les premiers samedis du mois une matinée où elle invite chacun€, quel qu’il (ou elle) soit à venir arracher les lianes rampantes. Le but : tenter de limiter l’invasion de la plante. Mais les rendez-vous ne sont pas assez fréquents et le senecio continue de s’étendre. On en trouve désormais ailleurs sur l’île. Selon certains témoignages, des pépinières vendraient la plante, sans avoir connaissance des dégâts qu’elle occasionne.

Vigne, bringellier marron, longose…

Au Maïdo, les plantes envahissantes ont trouvé un terrain favorable. A côté du senecio, on trouve la vigne ou le bringellier marron ou encore le longose. A ce rythme là, les bénévoles craignent pour l’avenir de la flore réunionnaise et la survie de certains endémiques.
En direct du Maîdo, le samedi 7 mai 2022, les bénévoles de l’association Scabe et une employée communale arrachent la peste végétale.

Source :  Jéromine Santo-Gammaire/parrallèle sud

A propos de l’auteur

En quête d’un journalisme plus humain et plus inspirant, Jéromine Santo-Gammaire décide en 2020 de créer un média indépendant, Parallèle Sud. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste dans différentes publications en ligne puis pendant près de quatre ans au Quotidien de La Réunion. Elle entend désormais mettre en avant les actions de Réunionnais pour un monde résilient, respectueux de tous les écosystèmes. Elle voit le journalisme comme un outil collectif pour aider à construire la société de demain et à trouver des solutions durables.