Nosy Hara est victime de la coupe sélective des mangroves.

photo : J.Rombi

Le mois de décembre dernier, la ministre malgache de l’Environnement et du Développement Durable, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, a visité le Parc National Nosy Hara et a annoncé l’intention de son département de faire de ce site une destination touristique haut de gamme.

Situé dans la région de Diana (nord), le Parc National Nosy Hara est constitué de mangroves, de récifs coralliens, des zones d’herbiers et d’îlots. Avec ses 125 471 ha de superficie, Nosy Hara abrite une biodiversité exceptionnelle ainsi que des espèces menacées dont le Dugong, l’aigle pêcheur et le plus petit caméléon au monde, le Brookesia micra, ainsi que 279 espèces de poissons récifaux, 108 espèces de coraux, 30 espèces d’oiseaux, 5 espèces de tortues marines. Les ressources naturelles de Nosy Hara sont importantes pour les moyens de subsistance des populations locales.
Mais les responsables font aussi face à des menaces de plus en plus grandes perpétrées aux habitats et espèces de cette aire protégée notamment à travers l’exploitation non-durable des ressources halieutiques, le braconnage des espèces protégées et la coupe sélective des mangroves.

Le ministère compte sur les partenaires traditionnels comme le Conseil Départemental du Finistère en France ou le GIZ-Page (coopération allemande) qui a déjà financé les infrastructures destinées à l’accueil sur place des touristes de croisière. On estime à plus de 20 millions US$ les investissements nécessaires pour construire des écolodges de luxe qui devraient faire l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt.

Liva Rakotondrasata