En activité depuis 15 ans, la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (AFPBM) fait figure de pionnier sur le créneau du financement vert innovant sur l’île. Fonctionnant comme un fonds fiduciaire, la Fondation est dotée d’un capital investi sur les marchés internationaux. Seuls les revenus de ce capital sont alloués au financement des aires protégées à Madagascar. Ceci signifie que le capital reste intact au fil du temps, ce qui assure la pérennité des financements pour la biodiversité.

Par Liva Rakotondrasata
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Le mécanisme est considéré comme salutaire car c’est l’unique approche pouvant assurer un financement durable et prévisible aux aires protégées. Cette fondation privée reconnue d’utilité publique est dirigée par un conseil d’administration indépendant. Sa gestion est assurée par une équipe exécutive qui suit des standards élevés en matière d’éthique, de transparence, d’audit des comptes financiers, de suivi des financements, de politique de sauvegarde environnementale et sociale et de mécanisme de gestion des plaintes.
Selon son directeur Alain Liva Raharijaona, c’est grâce à la confiance de ses contributeurs tels que Conservation International, WWF, l’Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), la KfW, ou le Fonds Environnemental Mondial, que la Fondation peut contribuer significativement à la préservation d’une quarantaine d’aires protégées réparties sur plus de 3,5 millions d’hectares à Madagascar.
En décembre dernier, la Fondation a vu officiellement son capital renfloué de de 45,7 millions d’euros. Les contrats ayant permis cette opération ont été signée par le Ministère de l’Économie et des Finances de Madagascar (MEF) et la Banque de développement allemande (KfW). Selon le bailleur de fonds, cet appui financier vise à muscler la protection de la biodiversité de Madagascar.