À travers le monde, le plastique représente 75 % des déchets marins, dont 80 % proviennent des activités à terre et sont charriés par les rivières et les canaux. le groupe ENL s’associe ainsi avec la Mauritius Fishermen Cooperative Federation (MFCF) Ltd et le Rotary Club de Phoenix, dans le but de sensibiliser la communauté des pêcheurs et les Mauriciens à l’impact des déchets marins sur la biodiversité ainsi que sur notre chaîne alimentaire.

Le groupe a entrepris une campagne de nettoyage à Camp des Pêcheurs, Grand-Rivière-Sud-Est (GRSE), le vendredi 20 août 2021, et par la même occasion, a évoqué avec les riverains l’urgence de gérer les détritus de manière responsable. Pour ENL, il est urgent de promouvoir un modèle d’économie circulaire, et recycler et revaloriser ces déchets limitent ainsi leur impact sur l’environnement. Cette action à GRSE est d’autant plus symbolique étant donné que la GRSE est le plus long cours d’eau du pays. Elle s’écoule sur plus de 30 km depuis le plateau central pour atteindre la côte sud-est, acheminant des déchets provenant de sa source et des diverses régions qu’elle traverse. En un peu moins de deux heures, une cinquantaine de bénévoles du groupe ENL, du Rotary Club de Phoenix et de la MFCF ont réutilisé 70 sacs, qui servent normalement au conditionnement de fertilisants pour recueillir ces déchets divers. Ceux-ci ont soit été jetés par les riverains, ou ont été ramenés par les marées et la rivière qui coule non loin. La côte rocailleuse, difficile d’accès et peuplée de mangroves, favorise d’ailleurs le dépôt de débris et les bénévoles ont dû prendre les pirogues des pêcheurs pour accéder aux sites à nettoyer.

Transformer les déchets de plastiques en montures de lunettes.

« Recycler c’est bien  ne pas polluer, c’est encore mieux. Nous devons savoir que tout ce que nous jetons avec insouciance et par pur incivisme défigure l’environnement avant de finir à la mer, où il détruit l’habitat de la vie marine. Le premier à en souffrir est le pêcheur qui dépend de la qualité du lagon pour nourrir sa famille », fait ressortir Hector Espitalier- Noël, CEO du groupe ENL. Pour revaloriser le plastique recueilli, le groupe a développé certaines techniques à travers sa filiale Plastinax Austral. Cette entreprise spécialisée dans la production et l’exportation de lunettes, fait fondre certains types de déchets plastiques afin de générer de la matière première. « Cela fait plusieurs années que nous sommes engagés dans la recherche de matériaux écoresponsables pour la fabrication de nos montures de lunettes. Helios, la marque que nous avons développée pour le marché local, propose ainsi des montures en coco, en bois et en plastique biodégradable », explique Nicholas Park, General Manager de Plastinax Austral.