Emeutes et manifestations rythment le quotidien de Mayotte. photo C.Pons


C’est un coup de gueule qui mérite le détour et qui nous est dévoilé par notre confrère Denis Herrmann à Mayotte.
Il s’agit d’un courrier adressé au Préfet de Mayotte par le président du Conseil écononomique, social et Environnemental de Mayotte (lire en intégralité ci-dessous).

Abdou S.Dahalani rappelle comme à juste titre que cette « Loi Mayotte » n’est encore qu’une façon de noyer le poisson, de débattre pour le plaisir de faire semblant d’avancer alors que l’île est au bord de la guerre civile (avant-hier encore des émeutes en plein marché du ramadan à Mamoudzou ont fait plusieurs blessés).
Depuis une dizaine d’années, on ne compte plus les Assises, discussions, études, concertations et autres débats formels et informels. Chacun y va de son mot et de sa petite note, puis les préfets et leurs cours s’en vont en passant la patate chaude au successeur qui recommence la même létanie, alors que c’est de l’action dont les Mahorais ont besoin.
La petite île française est en proie à une violence incontrôlée due à une surpopulation exponentielle, et ça se traduit par des morts, blessés, sans parler encore de la déforestation et des pénuries en eau qui s’en suivent…
Mais on ne peut pas en vouloir aux différents préfets qui ne font que reproduire le modèle métropolitain engagé par le Président en personne : Assises citoyennes là-bas, Loi Mayotte ici… pendant ce temps, des professeurs et des policiers se font assassiner en Métropole et des jeunes s’entretuent à Mayotte.


Continuons donc à discuter, ça fait du bien !

 

Jacques Rombi